Lundi 18 juillet 2011 à 21:16
C'est pas SI grave que ça de laisser un blog à l'abandon pendant un an. C'est pas comparable aux éleveurs condamnés à abattre de manière précoce leurs bêtes faute de fourrages pour les nourrir (j'aime introduire des propos avec de véritables enjeux économiques et politiques) ou à la pauvre Charlène qui doit dorénavant se coltiner le prince Albert (bis repetita).
J'aurais aimé avoir une excuse un peu classe, telle que "je suis partie en tournée avec Matt Pokora", mais même pas. Le glamour, ça rime pas avec la fac de droit. J'avais dit que je faisais un second Master 2 pour le fun, que ce serait aussi simple et confortable qu'un tapis de roses, et que les week-end consacrés aux dissertations, c'était fini.
Et en fait, non. Mais j'étais prévenue.
- En tant que directeur de votre Master, je vais faire de votre vie un cauchemar éveillé. Non, mais je préfère vous le dire franco. Vous cravacherez, vous n'aurez plus de vie sociale, et quand vous serez à bout de nerfs, je vous traiterai d'incapables. Oh mais rassurez-vous, vous pourrez quand même dormir deux heures par nuit.
Alors j'ai perdu le fil et je me suis aussi perdue en cours de route. J'ai expérimenté la vie sans moi. Le vide, le lourd, le trop, le rien, le noir aussi, beaucoup.
Il s'est tout de même passé des trucs cools. J'ai pas encore épousé l'héritier de l'empire Nutella, mais j'ai un chat. Après 23 ans de supplications et de
"gouzi gouziiii" devant le moindre félin, Jean-Philippe Star a voulu me faire plaisir. Ca a marché : j'ai pleuré en continu les trois premiers jours. Le jour où j'enfante, je vais me taper un baby-blues de ouf.
- Il faut le renvoyer chez lui, le ramener chez le véto ! Je saurai jamais m'en occuper ! En plus, il m'énerve, il a des petites pattes et il est poilu ! Et il miaule, c'est ridicule ! Non, finalement, c'était une connerie, je suis faite pour avoir un poisson rouge ou une plante, enfin un être vivant qui fasse pas vraiment vivant, tu vois? Allez, viens, on va le rendre !
JPS n'a pas cédé (il a eu raison), le chat est resté. Il s'appelle officiellement Gaspard, mais je lui donne tellement de surnoms doucereux qu'un de ces quatre, il finira débile.
Sans transition - et sans aucune hiérarchie de priorité affective - j'ai aussi un neveu. Un garçon, donc. N'en déplaise à ma mère et ses prédictions foireuses :
- Moi je te dis, ça sera une fille et elle s'appellera Nina ! C'est ma copine la vieille tarée qui tire les cartes qui l'a dit !
Antoine, ou la création d'une tata. D'une tata qui lui chante du Lady Gaga et du Johnny pour lui forger de solides connaissances musicales, qui siffle pour le faire éclater de rire et qui l'emmène déjà faire des photomatons.
En gros, on en est (à peu près) là.