J'ai un peu peur de me remettre à écrire ici.
Au moins autant que lors du spectacle de fin de vacances au Lavandou quand j'avais huit ans. Je faisais la Belle au bois dormant et je m'étais cassée la gueule sur scène. En plus, on m'avait obligé à porter une djellabah pailletée.
Comment raconter que depuis septembre, la vie, c'est pas que des histoires de coiffeuse qui pense que je porte une bague à 6000 euros et qui est trop occupée à regarder mon doigt pour ne pas me faire la même coupe que Chuck Norris - court devant, long derrière? Que j'ai cogité sur mon avenir autant que Carrie Bradshaw disserte sur l'amour pendant 6 saisons, sauf qu'elle, elle trouve finalement la solution à la fin ? Qu'aux histoires de colocataires londoniens qui ne savent pas viser la cuvette des toilettes, se sont succédées des périodes de spleen, de gros doutes et des pertes de pied vertigineuses?
C'est pas toujours facile, l'auto-dérision. Des fois, je voudrais bien plaisanter, "Bonjour, je m'appelle Amandine, je fais du droit et j'aime pas ça, à ne plus pouvoir le supporter, par contre je suis déjà en cinquième année, alors c'est un peu problématique". Mais ça fait marrer qui? Je peux rigoler du généraliste qui joue le conseiller d'orientation alors que je suis venue pour une angine, de l'amitié qui s'en va, de ma peur paralysante de postuler à des stages. Mais le vide, le vide face à l'avenir, cette lucidité bien trop grande qui me fait tout remettre en question, qui me fait ME remettre en question... C'est sans doute trop vertigineux, trop angoissant, trop pesant pour que j'arrive à prendre du recul. Et pourtant : il faudrait. Parce qu'au final, il y a aussi les câlins de Jean-Philippe Star qui, non content d'être un "guerrier du nez" (trailer inside), est aussi le meilleur tapin du monde, chanter faux sur "Dancing Queen", le théâtre et mon metteur en scène un peu fou, les bêtises d'Amélie qui se met de la javel dans les cheveux pour les éclaircir, les copains qui viennent de loin pour nous voir, les jupes qui tournent, Istanbul...
Alors voilà. J'ai bidouillé un habillage express avec un vieux dessin fait du temps où j'étais encore londonienne, c'est vraiment naz de chez naz et je me demande si j'avais pas moins honte de l'habillage tout noir que me proposait directement Cowblog avant, mais je suis toujours aussi quiche en habillages, CSS and co (par contre, je sais faire du pain cuit en 3 min au micro-ondes, siffler avec mes doigts et lever un seul sourcil).
A bientôt ?
(bon, j'ai jamais été très forte en images... mais j'vais essayer de m'améliorer.
Toujours est-il que : Jean-Philippe Star et moi - mars 2010)