C'est pas que c'est compliqué, mais.
Vous avez déjà vu une super bouteille de Saint Emilion et une banale piquette de la Butte Montmartre vendue 2,95 euros chez Carrefour? Comment oser la comparaison?
Une toile de maître et l'aquarelle de votre tonton Jean-Claude qui peint le dimanche après-midi.
Une vraie blonde chatoyante et une poufiasse décolorée.
Une tube indémodable et Justin Bieber.
Les Playmobils et les Tamagotchis.
Un jus d'orange fraîchement pressé et un banal jus pasteurisé.
Daniel Pennac et Marc Lévy.
Tout ça, ça ne va pas ensemble. L'un est indéniablement mieux que l'autre et les mettre sur le même plan serait injurieux.
Jean-Philippe Star et Amandine.
Jean-Philippe Star, sa brillante école de commerce, ils sont un sur mille à être pris, mais il s'en fiche. LUI, il va faire des études brillantes, LUI il est destiné à une belle carrière, LUI il est parfait quoi qu'il fasse de toute manière. Je peux rivaliser, moi? Je ne peux même pas rester debout à côté. Comme le rose et le vert, mis à côté, ça jure. Moi, je ne suis vouée à rien. Je crois que je me suis complètement perdue.
- Comment ça tu sais pas ce que tu veux faire dans la vie? Après cinq ans de droit, t'as envie de tout arrêter? Mais c'est quoi ce caprice? Oh et puis arrête de nous rabâcher les oreilles avec tes métiers pourris, t'as pas fait toutes ces études pour travailler avec des cas sociaux.
C'est pas facile de se sentir comme un boulet. Aux yeux de ma propre famille, je pourrais peut-être arriver à le gérer. Mais craindre de le devenir un jour aux yeux de Jean-Philippe Star, ça non. L'ultime geste d'amour, c'est peut-être refuser de finir par l'étouffer.