DIET STORY

Lundi 19 avril 2010 à 22:36

Je suis vraiment d'accord avec Nuttea quand il dit "elle te rend din-din-din-dingue quand elle a son poom-pomm short". Moi aussi je veux rendre les gens din-din-din-dingues quand je WIIIIne dans mon short (au passage, si quelqu'un avait la bonté de me traduire cette expression que je ne suis jamais parvenue à élucider, il gagnerait mon estime éternelle - merci) alors j'ai entamé un régime pour lequel ma motivation va inversement proportionnelle au nombre de jours passés à surveiller mon alimentation. Mais j'essaie quand même de pas être trop chiante. J'ai bien dit "j'essaie" : 
- Hey Jean-Philippe Star, t'as pas faim? 
- Non. 
- Moi je crois que si, t'as faim, j'ai entendu ton estomac, il vient juste de faire un petit bruit ! Ca tombe bien, y'a un Quick juste à côté ! 
- T'as pas le droit. 
- Si si, je crois bien que dans le régime, c'était écrit "il est fortement conseillé de consommer des frites et des nuggets". 
- NAN. 
- Ah non, en fait, c'était le fondant au chocolat, ça muscle l'intestin grêle et favorise une meilleure combustion des graisses ! Ben quoi? Comment ça "non" ? 

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LOOKING FOR A SUMMER JOB

Vendredi 16 avril 2010 à 19:16

J'aimais pas trop mon ancienne fac. Non, en fait, j'aimais pas DU TOUT mon ancienne fac. Une fois, j'ai relu ce blog et me suis étonnée de ne m'être jamais pendue en cinq ans. Moche comme une après-midi à regarder "des chiffres et des lettres", sale comme une rame de métro, glauque comme le grand retour sur scène de Mireille Mathieu. J'ai fait énormément de rencontres : la fille qui avait une nouvelle paire de chaussures TOUS LES JOURS (non, c'est pas une exagération comme quand je dis "je fais du jogging tous les jours" parce que, soyons réalistes, j'ai fait du jogging deux fois dans ma vie), le type qui participait au grand congrès annuel du Front National, le vicieux qui m'appelait "Monica Bellucci", le mec qui avait un avis sur tout, y compris le chauffage d'extérieur, des glandeurs, des moqueurs, des arrivistes, des ouais-t'es-gentil-mais-bon... et quelques gens sympas. Que ça fait plaisir de revoir. Même si on n'a pas les mêmes ambitions, les mêmes projets... Même si des fois j'aimerais bien parler d'autre chose que de droit administratif des biens, que j'essaie de changer de sujet et que Bastien, non : 
- Tu te rends compte ! Il connaissait même pas l'arrêt du Conseil d'Etat "Fédération des eaux outre-Atlantique" de juillet 1967 ! LA HONTE !
- Quelqu'un a regardé la Nouvelle Star?
- Et justement, je vais postuler pour être assistant de justice au Conseil d'Etat ! Ca fait rêver, hein?
- Oui euuh d'accord... Et sinon, on change de sujet?
- Non non, je peux pas, non. Parlons encore de droit. Que penses-tu de la normativité des lois de la République?

Moi, on me laisse jamais parler, de toute façon. 
- Et je voulais...
- Ah non, toi, tais-toi ! 
- Mais...
- Chut, chut, chut ! Tu parles pas ! 
Même la fille chez qui j'ai postulé en stage, elle m'a pas laissé en placer une. Oui parce que devant mes échecs successifs à obtenir un emploi d'été ("nous avons bien reçu votre candidature à un emploi saisonnier mais va te faire foutre, sincères salutations"), j'ai passé ma journée de lundi à envoyer cinquante CV retraçant mon impressionnant pedigree :
- Et sinon, votre expérience professionnelle?
- J'ai travaillé dans un service juridique : trois semaines à faire de la recherche Google, c'était épanouissant ! L'année d'après, j'ai passé un mois à ranger des placards et mon chef m'a dit que j'étais la meilleure trieuse qu'il avait jamais eu ! Sinon, je fais faire leurs devoirs à des CM2 et des fois, ils me vomissent dessus. 
N'empêche que je me suis pas ruinée en timbres pour rien : 
- Allô, Amandine? J'ai bien reçu votre CV ! Je vous engage ! Rendez-vous au mois de juillet ! Allez, à plus ! 
- Mais euh... vous voulez pas me voir avant? Genre pour vérifier que je m'habille pas en jogging, que j'ai vraiment des diplômes, que je suis pas une incapable? 
- Non non, c'est bon, ça ira ! Allez, bisous ! 

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ARTICLE EXPRESS

Vendredi 16 avril 2010 à 18:50

On sait depuis longtemps que ma mère est une femme cash (quand je dis "on", c'est pas dans le sens "on admet que 2+2 = 4", c'est pas l'humanité toute entière dont je parle, je sais bien que tout le monde ne connaît pas ma maman, et tant mieux parce que sinon ça m'embêterait pas mal, je pense souvent aux parents de Miss Paris et je me dis que ça doit être particulièrement gênant que la France entière commente l'extaordinaire capacité qu'a ta fille d'écarter les cuisses) (parenthèse fermée). 

Ma mère est donc plutôt cash. Je sais par exemple que je n'ai aucune chance de me marier depuis que j'ai porté une robe de mariée pour ma pièce de théâtre ou que les reflets dorés dans les cheveux il y a cinq ans, c'était "l'idée la plus débile de (ma) vie". Soit. Récemment, j'ai entamé une série de changements physiques gargantuesques (ceci est une hyperbole), genre me mettre (un peu) au régime, couper mes cheveux de 5 cm et avoir une frange. Point positif : ça lui plaît. Point négatif : 
- Non parce que j'osais pas te le dire, mais tu te tapais un de ces culs ma fille ! 
- Hein? A ce point-là? C'était si atroce que ça?
- Je peux pas trop parler, moi aussi j'ai des rondeurs, je fais quand même 55 kilos pour 1,70m... Mais bon, mince, je me disais "et en plus elle a des cheveux horrible, mais que va-t-on en faire?"

 

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UN BALLON DANS LEQUEL PERSONNE N'AURAIT SOUFFLÉ

Mercredi 7 avril 2010 à 14:00

 J'avais déjà parlé d'Amélie qui fait des castings, d'Amélie et son mètre quatre-vingt qui porte des débardeurs en taille 44 alors qu'elle doit faire un minuscule 36, d'Amélie qui - en cinquième année de droit - sait pas qui est le juge Burgaud. 
- La honte Amandine ! Tu sais pas manger avec des baguettes chinoises ?
- Ouais, mais moi je sais qui est le juge Burgaud. 

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Ben oui, on pouvait pas mettre toutes les qualités à une seule personne, ils pouvaient pas la faire grande, mince, sexy, avec les mêmes fesses que les nanas qui font la pub pour Sport-Elec, et lui donner un QI de 250. Ni lui donner un super petit ami. 
- Non, désolé. On peut lui filer un copain plein aux as, avec un appartement de 200 m2 dans Paris, habillé tout en Armani. Alors, au max, je peux lui rajouter un lot de linge de maison avec que des nappes à 200 euros, mais je peux pas faire mieux. "Gentil" ? "Attentionné?" ? "Respectueux" ? Non, ça, désolé, je peux rien faire... 

Moi je trouve ça dommage d'être si grande et de se balader avec un mec qui a une mentalité si petite. Parce que - soyons honnêtes - ça peut arriver à tout le monde de salir une nappe. Y compris une nappe à 200 euros. Je veux dire : ça sert à ça une nappe, non? Moi j'ai fait décolorer tous les boxers de Jean-Philippe Star dans la machine à laver, ils sont dorénavant rose layette... bon ben il m'en veut pas ! Il m'a même pas crié dessus ! Je suis juste condamnée à le voir en sous-vêtements fuschia sans rigoler, mais c'est pas grand chose. Mais on rachète pas une nappe juste pour une petite tâche de gras, bon sang !
- Si si si ! Tans pis, je serai débitrice de 400 euros sur mon compte, les huissiers passeront et me mettront à la rue, je finirai seule sur le trottoir, obligée de me livrer à la prostitution, je choperai les chlamydias, je mangerai des conserves à même la boîte, mais tans pis, je DOIS lui racheter une nappe neuve sinon, "IL" va me tuer ! 
- Hein? Quoi? Mais de qui?
- Tu ne le connais pas... c'est un colosse, un monstre, il va me dévorer, il est vicieux, pervers, il va me huer, me réduire à néant, me momifier et me faire griller sur une plaque électrique ! 
- Mais qui? Ca fait presque aussi peur qu'une chanson de Benjamin Biolay, ce que tu racontes... 
- Celui que j'aime enfin ! 

Celui qu'elle aime. Qui la conduit à tester la décoloration à la javel juste parce qu'il préfère les blondes. Bon d'accord, il l'a pas forcée à faire ça à la javel. il a juste allègrement dragué sa copine blonde sous ses yeux pour lui faire passer le message. Mais je vous l'ai dit au début : ils pouvaient pas la faire grande, belle, mannequin ET en plus lui donner un peu de sens pratique. 


C'est peut-être juste ça, en fait. On envie les gens, on les trouve merveilleux et puis, on découvre leurs failles. Certaines sont belles, conduisent à les admirer encore plus et d'autres nous font réaliser que, finalement, on n'est pas si mal. Parce que... le manque de poésie gâche tout. Et quelqu'un qui manque d'âme, c'est comme un ballon dans lequel personne n'aurait soufflé !
 

 

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AND I DREAM, DREAM, DREAM...

Lundi 5 avril 2010 à 13:32

 Je pourrais parler de dix-mille choses, mais il faut que je fasse un tri et que j'établisse des priorités. Alors comme je suis toujours autant une obsédée compulsive mono-maniaque invétérée, je vais vous dire une bonne fois pour toutes que HIIIII, MERVEILLE DE MERVEILLE, J'AI VU KATHERINE PANCOL, J'AI EU UNE DÉDICASSE ET J'EN DEVIENS FOLLE À LIER. Voilà, c'est tout, vous n'aurez que ça. Et ne vous plaignez pas, parce qu'après l'avoir répété vingt fois de suite à mes parents, mon oncle, ma tante, mon autre oncle, mon autre tante, mes deux cousins et mon lapin en peluche, je l'ai rabâché aux oreilles de Jean-Philippe Star toute la journée d'hier : 
- De toute façon, Pancol, c'est nul. C'est pour les filles. Moi j'aime qu'Harlan Coben. 
- Au fait, je t'ai dit que j'avais vu Katherine Pancol? 
- A l'instant. 
- Ah. Et je t'ai dit qu'elle m'avait fait une gentille dédicace sur mon livre? 
- Environ soixante-quatorze fois, oui. 
- Tu veux que je te montre ce qu'elle m'a écrit ?
- ça, tu l'a fait cinquante-huit fois, à raison de sept cris hystériques par fois. 

J'ai été à Istanbul aussi. Instabul, sa mosquée bleue, la splendide Sainte Sophie, son paradis pour les mangeurs de kebabs. D'ailleurs, Maman, je tiens à contrer une de tes idées reçues : je ne mange JAMAIS de kebabs. 
- Mais si, t'es une "djeun's", ça mange des kebabs.
- Mais j'y vais jamais ! Je suis au régime ! J'ai pas poussé la porte d'un Mc Donald depuis 38 jours, 7 heures et vingt minutes ("BonjOUUUUr Amandine !"). Je sais même plus à quoi ressemble du beurre ! 
- Si. Tu manges des kebabs. 

Istanbul, l'enfer pour mon père. Notez qu'il a adoré les gens, le climat, l'architecture, les monuments et la cuisine. Non, en fait, y'avait qu'un seul truc qui déconnait :
- Quoi? Vous avez pas de machine à café Nespresso?!
 Juré, il se voyait déjà rentrer à Paris, prendre notre cafetière et la ramener en Turquie. Moi je mourrais d'envie de petits déjeuners typiques, de loukoums et de thé turcs brûlants. A la place, le matin, on allait au Starbucks. Sinon, j'ai adoré. Sauf l'eau de la douche qui coule marron. Véridique : pas café au lait, pas beige, pas jaune, pas orange : marron. J'avoue qu'en me brossant les dents, j'avais un peu peur de mourir d'une infection dégénérescente.
Istanbul et son paradis de la contrefaçon, ma grande désillusion : 
- Je voudrais une besace en cuir, un peu typique, un peu dans le genre "fait par un éleveur de chèvres à la manière traditionnelle des authentiques faiseurs de cuir d'autrefois". Le "Louc Perac" de la sacoche. Vous voyez?
- Parfaitement ! Voilà un faux Prada magnifique ! 
- Euh, non, je voudrais un truc moins bling-bling... Plus sobre... Typique, quoi...
- Ah, un faux Chanel alors ! 
- Euh...
- Sinon j'ai Gucci, Prada, Versace, Adidas, Burberry, Balenciaga ! Tous magnifiquement imités !
- Rien en vieux cuir, fait main, en Turquie et pas en Corée ou en Chine? 
- Tu rigoles ou quoi ! C'est des trucs de bouseux, ça ! 
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