Dimanche 21 mars 2010 à 19:00

J'ai un peu peur de me remettre à écrire ici.

Au moins autant que lors du spectacle de fin de vacances au Lavandou quand j'avais huit ans. Je faisais la Belle au bois dormant et je m'étais cassée la gueule sur scène. En plus, on m'avait obligé à porter une djellabah pailletée.
Comment raconter que depuis septembre, la vie, c'est pas que des histoires de coiffeuse qui pense que je porte une bague à 6000 euros et qui est trop occupée à regarder mon doigt pour ne pas me faire la même coupe que Chuck Norris - court devant, long derrière? Que j'ai cogité sur mon avenir autant que Carrie Bradshaw disserte sur l'amour pendant 6 saisons, sauf qu'elle, elle trouve finalement la solution à la fin ? Qu'aux histoires de colocataires londoniens qui ne savent pas viser la cuvette des toilettes, se sont succédées des périodes de spleen, de gros doutes et des pertes de pied vertigineuses?
C'est pas toujours facile, l'auto-dérision. Des fois, je voudrais bien plaisanter, "Bonjour, je m'appelle Amandine, je fais du droit et j'aime pas ça, à ne plus pouvoir le supporter, par contre je suis déjà en cinquième année, alors c'est un peu problématique". Mais ça fait marrer qui? Je peux rigoler du généraliste qui joue le conseiller d'orientation alors que je suis venue pour une angine, de l'amitié qui s'en va, de ma peur paralysante de postuler à des stages. Mais le vide, le vide face à l'avenir, cette lucidité bien trop grande qui me fait tout remettre en question, qui me fait ME remettre en question... C'est sans doute trop vertigineux, trop angoissant, trop pesant pour que j'arrive à prendre du recul. Et pourtant : il faudrait. Parce qu'au final, il y a aussi les câlins de Jean-Philippe Star qui, non content d'être un "guerrier du nez" (trailer inside), est aussi le meilleur tapin du monde, chanter faux sur "Dancing  Queen", le théâtre et mon metteur en scène un peu fou, les bêtises d'Amélie qui se met de la javel dans les cheveux pour les éclaircir, les copains qui viennent de loin pour nous voir, les jupes qui tournent, Istanbul...

Alors voilà. J'ai bidouillé un habillage express avec un vieux dessin fait du temps où j'étais encore londonienne, c'est vraiment naz de chez naz et je me demande si j'avais pas moins honte de l'habillage tout noir que me proposait directement Cowblog avant, mais je suis toujours aussi quiche en habillages, CSS and co (par contre, je sais faire du pain cuit en 3 min au micro-ondes, siffler avec mes doigts et lever un seul sourcil).

A bientôt ?
 
http://allegrement.cowblog.fr/images/FB.jpg
(bon, j'ai jamais été très forte en images... mais j'vais essayer de m'améliorer.
Toujours est-il que : Jean-Philippe Star et moi - mars 2010)

Vendredi 12 février 2010 à 11:50

 Quand j'aurai compris pourquoi je galère autant à mettre un habillage un peu mieux que l'horrible fond "back to black" qui se frotte actuellement à vos yeux, je raconterai toutes les folles choses qui me sont arrivées ce semestre. Mais comme je suis une quiche, il se pourrait que ça mette longtemps.

Mardi 24 novembre 2009 à 18:34

Un de ces jours, je vous parlerai de la pouffe-pouffe-grosse-grosse-pouffe qui m'a volé mon sujet de mémoire. En fait "un de ces jours", c'est maintenant. Attention, preview/spoiler/warning : si tu aimes les articles à base de sitcoms débiles et de tee-shirts Waikiki, passe ton chemin, j'ai arrêté depuis que j'ai repris la fac. C'est pas grave, si je finis pas en dépression prochainement, ce sera déjà bien.

Moi je suis conne, j'ai tendance à croire que je vis dans le monde d'Hello Kitty. Après cinq ans en droit, j'ai toujours pas pris le pli. Je refile mes cours aux gens malades sans mettre de fausses informations dedans, j'explique ce que j'ai développé dans ma dissertation... et, bigre, j'annonce ce que je projette de choisir comme sujet de mémoire. Et apparemment, il a plu à la grosse pouffe qui, cinq minutes avant, n'avait jamais réfléchi au sien. Je suis pas forte en athlétisme : surtout, je pensais pas que je devrais entamer une course contre la montre pour aller parler au prof à la fin du cours. Non parce que c'est con, à vingt secondes près, pouffe-pouffe-pouffe ne me piquait pas mon sujet de mémoire :
- Alors monsieur, j'ai loooonguement réfléchi et j'ai décidé ce que je voulais étudier dans mon mémoire de fin d'année...

Sous mes yeux. Sans même me regarder. Insolence, méprise, pathologie d'une vraie connasse? Ou alors est-ce tout bonnement moi qui ai une vraie tête de conne? Sans rire, aidez-moi à comprendre : la réussite, ça passe forcément par écraser les autres de manière aussi ostentatoire qu'injuste? Ou alors j'ai vraiment l'air d'une pigeonne? Est-ce que la boxe française m'aidera à casser la figure à des merdeuses? Est-ce qu'on pourrait pas organiser un grand quizz sur Hélène et les garçons pour l'attribution des sujets de mémoire? Est-ce que j'ai vraiment l'air conne? Non, non, répondez-moi là.
 

Lundi 2 novembre 2009 à 21:27

J'ai tellement laissé ce blog que j'ai mis dix minutes à me souvenir du mot de passe. Mais je suis vivante déjà, c'est bien. J'en aurais des choses à raconter. Hier par exemple, j'ai mangé un muffin fait avec de la pâte à pain, dégueulasse, je dirai pas où je l'ai acheté, je dirai seulement que c'était à la gare Montparnasse. Bon sinon. Le mémoire de Master 2. Ah pardon, j'ai pas de sujet. Y'a aussi le gamin que j'ai envoyé chez le directeur et après j'ai eu honte en apprenant qu'il était hyperactif, ma période "putain j'suis mochemochemochesarace", le nouveau copain de Steph auquel j'ai tellement raconté ma vie qu'il a pas pu en placer une, la ouf du Master qui connaît toute la jurisprudence mondiale par coeur, ma nouvelle copine mannequin... oui parce que j'ai une copine mannequin :
- Pour me faire un peu de sous, je fais des défilés pour Cacharel et Jean-Paul Gauthier. L'an dernier, j'ai fait la couverture de Biba aussi.
- Ah ben moi, je travaille dans une école primaire. Des fois, les gamins me vomissent dessus. 


Cette année, c'est aussi l'année de la grande remise en question : qu'est-ce que je veux faire? Qu'est-ce que je ne veux pas faire? Qu'est-ce que je vais faire? Pourquoi j'ai été prise à Paris, en face du Panthéon, "place des grands hommes", comme le dit Patrick Bruel, mais est- ce que je suis un grand homme, moi? Non ! Je fais 1,60 m ! Ai-je un avis sur la société patrilinéaire des swazi d'Afrique du sud? Ben, pas vraiment. Je suis même pas capable de dire si j'aime la nouvelle coiffure de Jean Sarkozy. Non mais je dis pas que des trucs décousus non plus.

Samedi 10 octobre 2009 à 18:12

Il y a deux choses à ne surtout pas faire dans une vie : oublier l'adresse de la mairie le jour de son propre mariage et oublier l'adresse de la réunion sur le mémoire en Master 2. Heureusement pour moi, je ne suis pas mariée. Je comprends un peu mieux ce qu'a dû ressentir Rémi sans famille quand il est monté en ville avec Vitalis. Mais Rémi, il avait un vieux, un singe et une armée de chiens pour l'aider à se repérer s'il perdait son chemin. Moi j'étais au beau milieu de Paris avec juste un plan. Seulement, pour connaître mon amour des plans, il faut m'avoir eue un jour en co-pilote dans sa bagnole :
- Et alors là, je prends quelle direction?
- Ben... je crois qu'il faut prendre la rue Montmartre...
- Y'a pas de rue Montmartre ! Non mais attends, déjà tu tiens le plan à l'envers !


Un plan, mais pas la bonne adresse. Dans les pages jaunes, ils indiquaient 199 bibliothèques sur Paris. Un plan, pas d'adresse, 199 bibliothèques possibles. Normal. J'avais pas le bon numéro, pas la bonne rue mais j'avais le bon arrondissement : environ 30 bibliothèques. Whouuu, mo-mo-motus ! Je me trouvais très nulle. Après, j'ai rencontré une secrétaire censée être en poste depuis vingt ans et j'ai relativisé. Déjà, je savais qu'ils l'avaient pas recruté sur concours : elle, c'est sûr, elle avait été chopé après sa sortie de prison pour que l'université ait droit à des subventions. Si si si. Et parce qu'elle était trop nulle pour retenir l'adresse de la bibliothèque, ils lui avaient filé un catalogue. D'ailleurs, j'ai bien senti que ça l'embêtait de lâcher son Voici pour le lire :
- La bibliothèque... alors alors... salle 212 ! Enfin, c'est la bibliothèque d'histoire-géo mais c'est presque pareil !
- Non non, je dois vraiment aller à la bibliothèque de droit !
- Mais y'a du silence et des livres, c'est tout pareil !
- Mais j'ai une réunion à la bibliothèque de droit ! de droit !
- Ecoutez, vous me dérangez. J'étais là, tranquillement en train de lire les dernières nouvelles sur l'état de santé de Loana, et vous venez m'interrompre avec vos problèmes futiles !


Je ne savais pas ce que représentait concrètement le mémoire, je ne sais toujours pas. Peut-être que si je fais une banale fiche d'arrêt, ça passera?

 

Créer un podcast